Stage en droit et protection des enfants
Assurer la survie, la protection et la défense des droits des enfants en situation de précarité et de vulnérabilité, tel est l’un des objectifs que nous nous sommes assignés. Ceci par la collaboration de notre partenaire local HICA avec le réseau ROMAESE (Réseau des Organisations de lutte contre la maltraitance, l’abus et l’exploitation sexuelle des enfants) et le réseau ECPAT. Des pratiques qui portent atteinte et menacent l’intégrité physique et psychosociale des enfants ont la vie dure au Togo et ESDEV-HICA s’attèlent à assurer la prévention contre l’abus, la maltraitance et l’exploitation (sous diverses formes ) des enfants
Les questions :
a) Comment l’enfant est perçu en Afrique noire ?
b) Comment sont perçus les droits des enfants en Afrique noire ?
c) Quel est l’environnement protecteur des droits des enfants ? guident nos actions.
Une réponse viable à ces questions permet de découvrir l’univers et le monde de ces milliers d’ enfants fauchés par le silence coupable des adultes, la pauvreté, la tolérance de notre société face au nombreux abus et l’exploitation des enfants,le manque d’éducation,la rue,les tensions familiales.
A. Comment l'enfant est perçu en Afrique noire
En Afrique noire,
- L’enfant est celui qui représente le père, la famille et « celui ou celle qui a fait un enfant refuse de mourir »
- L’enfant est celui qui est soumis à une autorité parentale
- L’enfant est une richesse, une caisse de retraite dans laquelle il faut investir comme placement pour qu’il entretienne à l’âge adulte les parents
- L’enfant est une récompense et celui qui n’a pas d’enfant est considéré comme maudit, puni par la vie, la nature.
D’autres critères socioculturels se greffent à ces conceptions.
Ainsi en pays Kabyè, au nord du Togo, celui qui n’a pas fait le rituel de la lutte traditionnelle (EVALA) est toujours considéré comme enfant. Le rituel est obligatoire avant le mariage sinon tu es toujours enfant quelque soit ton âge.
Au delà de tous ces critères, celui légalement et juridiquement accepté est l’âge. Conformément à l’article 1 de la convention des Nations Unis relatif aux droits des enfants que le Togo a ratifié et qui stipule que l’enfant est défini comme tout être humain âgé de moins de 18 ans sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable (les cultures, les tradition influencent souvent la définition : certains milieux musulmans considèrent comme adulte pour le mariage une fille de 15 ans)
B. Comment est perçu les droits des enfants ?
De nombreux efforts déployés par les ONG ainsi que de nombreux traités et conventions signés et ratifiés par l’Etat togolais ne constituent que la partie visible de l’iceberg dans le domaine de la défense et de la protection des droits des enfants. Les habitudes culturelles fortement ancrées laissent difficilement et progressivement la place à la perception des droits de l’enfant tels que définis dans les conventions et traités internationaux.
- L’utilisation du bâton est toujours perçu comme normal. Les parents continuent toujours d’utiliser le bâton. Dans la région des savanes au nord du Togo, chez les musulmans, les enfants bouviers ( surveillant les bêtes sont quotidiennement battus parce qu’ayant laissé, les bêtes dont ils ont la garde, ravager les champs.
- La non participation de l’enfant aux décisions le concernant.
- Les pratiques culturelles néfastes, des enfants de 6 à 11 ans sont introduits forcement dans l’apprentissage
- Les violences contre les enfants en dehors des conflits armés Malgré un recul du phénomène, les enseignants, les patrons d’atelier artisanal continuent par battre les élèves et apprenants artisans. De même les parents continuent d’utiliser le bâton comme moyen d’éducation des enfants
- La traite des enfants Des enfants surtout des milieux ruraux sont déplacés vers les villes à des fins d’exploitation. Sur la base de fausses promesses, des parents confient leurs enfants directement à des proches parents en ville ou indirectement par recruteur interposé à des tierces personnes plus nanties, qui les exploitent contre leurs droits élémentaires à la scolarité et à l’instruction. Ils sont alors forcés d’exécuter des travaux qui exploitent et avilissent : des vendeurs de rues, des serveurs de bars.
Agissons dès maintenant !
Quoi faire ?
- En parlant de protection, de défense des droits des enfants
- En informant, éduquant, communiquant, sensibilisant sur la défense et la promotion des droits des enfants
- En maximisant nos synergies
- En analysant la situation pour agir
- En concevant les stratégies à mettre en place
- En améliorant la compréhension du problème
- En Suscitant un plus grand engagement des gouvernants
- En impliquant les enfants eux même à la protection et défense de leurs droits par le renforcement de leur capacité, connaissance et participation
C. Quel est l’environnement protecteur des droits des enfants ?
Parler de l’environnement protecteur des droits de l’enfant au Togo, c’est envisager les domaines suivants :
- Les enfants privés de l’encadrement familial :
Beaucoup d’enfants orphelins ou issus des familles polygames ou pauvres sont privés de réel soutien familial. Dans le contexte des pays pauvres ou la sécurité sociale fait défaut, beaucoup d’entre eux souffrent de précarité dans le domaine de la santé, de l’alimentation et d’éducation.
- Les pires formes de travail des enfants
Beaucoup d’enfants mineurs qui devraient être dans une salle de classe, servent comme domestique ou sont forcés à exécuter de vils travaux.